9 sept. 2012

L'universalité dans la propriété

 Le concept de propriété est aussi simple que complexe, facilement compréhensible il peut néanmoins révéler toute sa difficulté lorsqu'on veut définir ce qui peut être une propriété et ce qui ne le peut pas. Dès lors il faut trouver les caractères des choses qui rendent son appropriation logiquement valide aux yeux de tous, puisque la propriété est un droit réel.

Déclaration des droits
de l'Homme et du citoyen

 Par "validité aux yeux de tous", on comprend universalité, c'est-à-dire que son approbation telle quelle précède tout jugement de valeur. Dans ses orations, Aristote divisait les entités en deux parties : la chose en tant que telle, et la chose en tant qu'entité appréciée, perçue, et donc jugée. La première est universelle, c'est son existence, indéniable par qui que ce soit, la seconde est personnelle, elle n'a d'empreinte que dans l'esprit de celui qui perçoit.
 Cette extension de l'existentialisme à toutes les choses permet alors de définir ce qu'il y a d'absolu dans l'être, vivant ou non; comme une sorte d'objectivisme à l'intérieur d'un subjectivisme, puisqu'il ne s'agit pas ici de nier le caractère subjectif de toute observation, l'existence neutre prenant elle-même source dans l'esprit, mais de définir, dans la subjectivité, ce qui est universel.

 En appliquant cette réflexion à des cas concrets, on peut imaginer un artisan qui fabrique une chaise. La chaise est, universellement, une entité individuelle, une chose indépendante et indéfinie, et dans un second temps, par attribution intellectuelle et personnelle, une chaise, une structure en bois, un meuble spécifique, ou toute une infinité d'identifications.
 L'artisan peut se considérer comme propriétaire de la chaise en tant qu'objet existant, puisque son appréciation est universelle : tout le monde peut dire que cet objet existe, et le droit de propriété, étant un droit réel, requiert cette universalité pour sa validité logique. En revanche, l'idée de chaise n'est, quant à elle, pas une existence appréciable de la même façon par tous, puisqu'elle prend racine après l'expérience - l'observation de la chaise dans ce cas -, elle n'est donc pas une entité universelle sur laquelle peut se baser un droit réel, mais une appréciation personnelle. La création d'un droit de propriété sur une telle chose serait dans la nature d'une politique idéologique où le personnel devient, par la force, universel, ce qui rend incompatible la propriété intellectuelle avec le libéralisme.

1 sept. 2012

La loi du marché et l'Homme

 Encore un mythe non identifié, la loi du marché, dans la bouche de ses détracteurs, rime souvent avec le sinistre tableau d'un monde hostile posé en épouvantail pour les hommes à l'âme pure et tendre. Véritable nébuleuse, elle est considérée comme le gouvernail des intérêts inhumains d'un système structuré autour d'une morale s'apparentant à la doxa du capitalisme.

 Qui n'a jamais entendu quelqu'un citer la loi du marché avec une connotation péjorative ? Qui n'a jamais senti cette aura irrationnelle flottant autour de ce même terme ? Ce concept est souvent associé à un mal qu'on ne peut définir, qu'on attribue à ce qui ne convient qu'à quelques fantômes immoraux que nous devons combattre machinalement. On nous présente, comme son contraire, la philanthropie, la compassion, la solidarité, le côté humain duquel toute personne un tant soit peu morale devrait se ranger.
 Mais de ceux-là, qui pourrait définir concrètement, techniquement, ce qu'est la loi du marché ? Qui pourrait la décrire, l'expliquer, comme une recette, au lieu de se contenter de la citer avec le ton et le contexte qu'il faut pour y associer implicitement mille et une choses sans besoin de justification ?



 Il suffit pourtant d'une recherche et d'une analyse logique de cette loi du marché pour la voir sous un autre angle, pour comprendre qu'elle est au contraire ce qui correspond le plus à l'Homme, qu'elle est la forme la plus aboutie de l'expression des intérêts du peuple.
 Il n'y a aucun secret, la loi du marche est le produit de l'offre et de la demande, le résultat, à grande échelle, des capacités et envies des individus; elle est simultanément le reflet le plus concret d'une situation économique à un instant donné et la réponse sociale à celle-ci.

 Si la loi du marché pouvait porter un nom plus proche de son origine, ce devrait être "la loi de la nature". L'humain, naturellement, est constamment auteur et sujet de cette loi; que ce soit dans sa vie sociale, professionnelle, commerciale, ou autre, le principe d'offre et de demande est toujours la ligne directrice définissant ce qu'il donne et ce qu'il reçoit. Pourquoi distinguer ce principe lorsqu'il s'applique à l'économie ? Parce que l'économie est la première chose à planifier lorsqu'on veut gouverner sans limite, qu'il ne convient donc pas de laisser entre les mains d'individus libres mais entre celles d'un orateur aux promesses bienveillantes. On en revient ainsi à l'éternelle persécution du libéralisme, dont les raisons et motivations ont déjà été décrites dans les billets précédents.

19 août 2012

Capitalisme et morale

 En imitant Marx dans son Manifeste du Parti Communiste, beaucoup travestissent le capitalisme en une morale, une idéologie factice qui le rend beaucoup plus facile à attaquer dans une argumentation idéologique. Plus concrètement, il s'agit non pas de considérer le capitalisme tel qu'il est - un ensemble de droits - mais de partir de la doxa populairement associée au capitalisme, cette éthique péjorative, et d'en faire une base argumentative.

 Il n'est pas rare d'entendre quelqu'un parler d'égoïsme quand il s'agit du droit de propriété, ou d'injustices lorsqu'on parle plus généralement du capitalisme. Cette réflexion extrêmement répandue part d'une description morale de la société qui est, effectivement, capitaliste, en pointant du doigt des faits biens réels. Seulement, ceux-ci oublient que le capitalisme, contrairement à leurs convictions, n'est pas une idéologie et il n'existe dès lors pas de corrélation entre capitalisme et société capitaliste.

 Par exemple, en parlant du droit de propriété, beaucoup y voient une attitude, celle de garder jalousement ses biens, ce qui, par extension, implique une morale égoïste. Effectivement, rares sont ceux qui distribuent généreusement leurs biens. Le droit de propriété serait donc une morale en soi.
 Pourtant, la démonstration de leur erreur est dans le terme lui-même : "droit", le droit de disposer d'un bien qu'on produit ou qu'on reçoit, c'est un droit donc une liberté, une liberté de choix, où l'individu devient responsable du bien en jeu et de son attitude vis-à-vis de celui-ci. L'égoïsme est permis par le droit de propriété, mais sa cause en est l'individu et non la liberté qu'il eut de l'être, voilà le raccourci absurde si maladroitement fait : une liberté ne peut être tenue pour responsable des attitudes du sujet sur laquelle elle s'exerce.

Le guignol de l'info

 Il faut donc impérativement distinguer le capitalisme et la réalité, les conséquences, la société capitaliste en somme. D'un côté il s'agit d'un ensemble de libertés laissées aux individus, et de l'autre ce que les individus en font. La terne image dont souffre le capitalisme doit être imputée à la société en soi, pas au capitalisme, il s'agit d'un combat moral et apolitique.
 Derrière ce que Karl Marx appelait capitalisme se cachait en réalité une conduite humaine, ce qu'il détestait était l'Homme et donc la liberté qu'il lui fut donné de bâtir le monde à son image, il voulait un "Homme nouveau", volonté explicitée dans ses ouvrages. En remplaçant le mot "liberté" par "capitalisme", il eut bien plus de facilité à duper les masses et les lever contre leur propre liberté, contre elles-mêmes.

14 août 2012

Libéralisme et consommation

 Le lien entre le libéralisme et la consommation de masse est très souvent utilisé comme épouvantail politique, prenant la forme d'une sorte de spectre moral qui s'abat sur la société et orchestre nos choix et préférences. Pourtant, même si cette relation est dans la plupart des esprits, personne ne saurait expliciter concrètement le lien entre ces deux concepts, celui-ci étant plus séduisant que réel.

 Durant le XXe siècle s'est développée une politique qui, drapée de bonnes volontés, a pu instaurer un système où la consommation à court terme devint, de loin, la principale activité économique. John Maynard Keynes préconisait l'ingérence de l'Etat dans l'économie pour motiver la consommation, et ce, par l'injection de masse monétaire, à travers des crédits subventionnés ou des augmentations de salaires régulées. Dans cette structure, le consommateur gagnait, et l'épargnant perdait.
 Ainsi en sommes-nous arrivés à notre fameuse société de consommation de masse, provenant du keynésianisme, fondamentalement antilibéral.

 Au cœur de ce système, l'Etat joue un rôle fondamental. A travers le contrôle de la monnaie que lui donnent le système bancaire centralisé et la réglementation du travail, il crée une richesse d'une illusoire abondance et facilité, qui stimule la consommation. Puis, une fois les prix réévalués par rapport à la masse monétaire - l'inflation -, cette consommation s'évanouit immanquablement, enrichissant ceux qui ont touché en premier à cette monnaie, et appauvrissant les derniers. En somme, cette stimulation n'apporte aucune richesse, mais uniquement un déplacement de celles-ci : les biens, les seules vraies richesses, ne font que changer de possesseur, tout simplement. Tout le combat est alors celui d'être parmi ces premiers, se projetant sur la scène politique et devenant le fond des promesses interventionnistes.



 Dans un système libéral, il y a fort à parier que la consommation serait réduite, l'épargne devenant beaucoup plus profitable, et, surtout, la consommation elle-même plus difficile. En effet, en l'absence d'Etat pour assurer un flux régulier de monnaie, le système bancaire, désormais indépendant, risquerait beaucoup à injecter des crédits ex-nihilo, pouvant se retrouver avec des taux d'intérêt officieusement négatifs, à cause de la perte de valeur de sa monnaie, perdant ainsi sa rentabilité et courant droit à la faillite, puisque l'Etat ne sera plus là pour lancer sa bouée de secours. D'autre part, en l'absence de régulation du travail, les salaires correspondraient au marché, et non plus aux besoins d'une caste privilégiée, ayant besoin de cette consommation frénétique.
 Il s'agit donc d'une société sensiblement moins consumériste que donnerait le libéralisme, rendant erroné tout lien fallacieux avec la "surconsommation" de nos jours.

29 juil. 2012

La vérité, l'expérience et l'individu

 Nous avons constamment opposé les idéologies au libéralisme, en expliquant précisément en quoi consiste une idéologie en tant qu'avocats de la liberté, décrivant les limites qui épousent la forme du libéralisme. Mais pour fournir une meilleure approche, il est aussi intéressant de se pencher sur le principe philosophique de la pensée libérale, ne plus la délimiter mais analyser son contenu, et en premier lieu son noyau.






 À l'opposé de la philosophie platonicienne, qui a engendré l'essentiel des dogmes idéologiques qui ont conduit les populations aux grands projets collectifs, s'est développé une vision qui mettait la raison comme la source de toute une philosophie nouvelle où la vérité absolue et la logique devenaient synonymes et la synthèse épistémologique leur opposé, en partant du mode de fonctionnement d'une vieille science, les mathématiques.


 En mathématiques, toute vérité est une reformulation d'axiomes, des postulats qui composent un système arbitraire dans lequel s'effectue le travail. En somme, la vérité n'est qu'un concept formel qui consiste en une tautologie, un énoncé analytique. Lorsqu'on dit "il pleut donc il pleut", nous avons une vérité formelle, car elle se juge par la "forme" de l'énoncé, et non son contenu; en effet, qu'il pleuve réellement ou non n'influe pas sur la vérité formelle de la proposition.
 En revanche, dire "il pleut" revient à émettre un énoncé synthétique, où la vérité est soumise à une investigation empirique, et est ainsi sujette à interprétation subjective. Elle n'est donc plus formelle, elle est relative ou informelle.
 De cette distinction entre formel et informel se fonde une théorie de la connaissance logique indiquant que toute connaissance est interprétation subjective, le scepticisme.
 D'un autre côté, le relativisme vient compléter l'ensemble, de façon inhérente, puisque si toute connaissance est subjective, alors elle ne sera jamais la même d'un individu à l'autre, ne pouvant être, au mieux, qu'identique, mais toujours distincte.


 En parallèle s'est développée une autre philosophie épistémologique, distinguant les choses en deux grandes catégories. D'une part les choses perceptibles, dont les qualités peuvent être appréciées par la perception, on peut les juger, les mesurer, et ainsi en tirer une connaissance; d'autre part les choses non perceptibles, au-delà du champ d'appréciation humain, elles ne peuvent donc fonder aucune connaissance, elles transcendent l'homme.
 Ainsi, par exemple, la question sur l'existence de Dieu, de par sa nature même, ne pouvait se résoudre puisqu'il était impossible de prouver son existence ou son inexistence. Cette réponse agnostique fut apportée par ce courant philosophique, l'empirisme, qui limite le champ de connaissances à l'expérience.


 L'empirisme sceptique et relativiste est l'union de ces courants, dont Kant en a fait la plus célèbre illustration. Toute vérité synthétique devenant non seulement relative aux individus mais en plus se cantonnant à l'expérience personnelle, la seule vérité synthétique absolue est alors l'existence de l'individu. Cette posture rend le principe idéologique absurde, une idée ne pouvant se situer au-dessus des individus, de leurs perceptions, et de leurs intérêts; l'absence d'idéologie devient alors le seul système acceptable, ni bon ni mauvais, juste logique.
 L'absence d'idéologie, de soumission des libertés à des projets collectifs, correspond à mettre l'individu au-dessus de tout, comme seule réalité indiscutable, rendant toutes leurs honneurs à ses idées personnelles et ses désirs. Ce schéma, libéral, est l'application sur la force de l'empirisme sceptique qui tue la politique, concept contradictoire à la logique, et constitue le principe de l'Etat apolitique.

28 juil. 2012

Des monopoles semi-publics ?

 Empêtrée dans une affaire de corruption, la société Wal-Mart s'est vu accusée d'assurer son affaire au Mexique à travers une série de pots-de-vin, s'élevant à un total de 24 millions de dollars, destinés à promouvoir et accélérer des autorisations publiques nécessaires à son expansion.



 Tout entrepreneur rêve d'un jour ou l'autre atteindre un stade où son affaire puisse fonctionner de façon autonome, c'est-à-dire, en d'autres termes, qu'elle soit assez imposante pour que la roue tourne toute seule sous son poids. L'état maximal de ce stade est la situation de monopole, ou monopole partagé avec des concurrents amicaux. Mais il existe un petit détail qui délimite deux situations très différentes de monopole, le monopole stable et l'instable; le stable, c'est celui qui ne tient pas uniquement sur ses acquisitions, mais aussi sur des privilèges coercitifs.


 Dans le monde rêvé par Keynes où nous vivons, les privilèges n'ont souvent pas besoin de s'occulter, ils se revêtissent d'une soyeuse toge qui se veut légitime, fondant ainsi l'approbation publique. Cependant il est parfois nécessaire de court-circuiter cette légitimation, parfois contraignante malgré tout, afin d'augmenter la magnitude potentielle du privilège en jeu. Et ça passe, en général, par la corruption.


 Ces blocs écrasants composés de grandes entreprises gravitant autour d'un Etat veulent, à un certain moment, conquérir de nouveaux marchés à travers le monde, tout ceci bien encadré par des accords politiques, véritables passerelles à tapis rouge pour les sociétés privilégiées. Se construit alors la si polémique mondialisation, une sorte d'immense plateforme structurée par les Etats, où seule la noblesse moderne peut y mettre les pieds. Et c'est ainsi qu'une multinationale très connue a pu bâtir son empire.

7 juil. 2012

Le dogme de la liberté formelle

Immanuel Kant
 Le mode de raisonnement le plus commun de nos jours, qui amène à une adhésion, est celui qui part d'un paradigme, une vision du monde, pour se concrétiser en une idéologie. Ce cheminement de l'esprit postule que des phénomènes sont explicables par un ensemble de valeurs, objectives, qui constituent la cause, la racine, les prémices, de chaque phénomène. Lorsque cette philosophie est appliquée en politique, elle devient un régime idéologique où les valeurs deviennent les moyens mis en place, ou régulés, pour atteindre une finalité souhaitée, selon la description stipulée par le paradigme en question, où les phénomènes sont soumis à la justification des moyens par la finalité.


 Il existe aujourd'hui un grand nombre de personnes se revendiquant libérales, qui se caractérisent bien souvent par le petit ajout d'une autre idéologie, parfois tronquée, qui vient se greffer au libéralisme. Ces libéraux, qui saucissonnent la liberté selon leur convenance, décrivent un paradigme où la liberté est la source d'une société idéalisée - la liberté n'est qu'un outil, un moyen, de voir s'accomplir le bien, l'intérêt général. Très souvent cantonnée au domaine économique, la liberté est fortuite, puisque dépendante des spéculations sur ses conséquences; cette sorte de libéral pragmatique renierait la liberté si celle-ci venait à ne plus satisfaire ses ambitions.
 La liberté devient le moyen justifié par ses conséquences, soumise à une opinion subjective, un paradigme où elle viendrait occuper la première partie du nexus causal de tous les phénomènes, ou tout du moins une partie.


 Pour se compléter, ce libéralisme utilitariste préconise une conduite des individus, s'infiltrant dans les esprits, et, surtout, alliant à la liberté formelle une nouvelle forme de liberté : la liberté morale.
 Celle-ci est la théorie du libre arbitre pur, où aucune influence extérieure n'existe dans la conduite de l'individu. Si cette conception est souvent la base de l'argumentation antilibérale, elle existe aussi dans le développement de ce faux libéralisme. Impliquant une sorte d'éducation, elle serait la prévention des conduites liberticides, formant des individus aptes à vivre en liberté. Il s'agit donc d'un libéralisme qui dépasse largement le cadre de l'Etat, englobant la société dans son ensemble, basée sur une morale, un comportement, en relation à une situation, qui conditionnent le développement d'une société idéale, reflétant une application des Formes platoniciennes, où la foi et la spéculation viennent remplacer la logique. Si Marx avait opiné que la liberté eût été un facteur pour le bien-être du prolétariat, il se serait rangé du même côté que ces libéraux-là, sans changer sa forme de raisonnement.


 Un autre libéralisme existe, fondamentalement différent de toute idéologie, puisque non idéologique. Trouvant sa source dans l'empirisme sceptique, il est la non affirmation - sans négation - de tout paradigme, une sorte d'agnosticisme idéologique, acceptant en son sein toute sorte de vision du monde, sans qu'aucune ne soit reconnue comme objectivement vraie. Baignant dans le subjectivisme, il pose la liberté comme finalité inconditionnelle de son application, acceptant toute conséquence possible.
 Cette structuration ne se base sur aucune valeur, elle est le résultat d'une logique formelle où moyen et finalité se confondent en un ensemble de paramètres nécessaires, non pas à un résultat, mais à l'absence de résultat prédéfini dans les prémices. Cette coupure entre cause et conséquence fait de cette forme de libéralisme un principe du laisser faire, où le destin de chaque individu n'est plus mis sur les rails d'une idéologie, mais laissé sur l'infini océan de la liberté, faisant de la nature la seule régente d'un navire sans commandant humain.